Lettre aux architectes

Que pensez-vous du devenir de l'architecte dans certains pays tel que l'Algérie ?

Y a-t-il une politique encourageant la profession de l'architecte en Algérie particulièrement, la Tunisie et le Maroc en général ?

Existe-t-il de véritables relations professionnelles entre l'architecte et son client, ou entre le maître de l'œuvre et le maître de l'ouvrage ?

Peut-on toujours exiger de l'architecte la qualité de la maîtrise d'œuvre, avec négligence et ou une volonté d'occultation de la qualité de la maîtrise d'ouvrage de l'administration ?

Que peut être l'avenir de l'architecture dans des pays où l'architecte est jugé dans son projet de concours par une commission souvent composée de membres exogènes à la profession et à l'architecture ?

Que peut être l'avenir de l'architecture dans des pays où le responsable ou le maître de l'ouvrage, décide à la place de l'architecte, sans que ce dernier ne se manifeste le moindre droit ?

Que peut être le devenir de l'architecte, en présence de maître de l'ouvrage incapable de distinguer entre son rôle, celui de l'architecte et celui de l'entreprise ?

Quelle est le risque de l'architecte dans des situations perplexes, suite à une complicité d'un ou plusieurs éléments du maître de l'ouvrage avec l'entreprise pour un intérêt commun autre que celui du projet ?

Quelle est l'image de l'architecte où autant de valeurs de sa profession sont bafouées, face à un système, où semble sa présence n'est devenue parfois qu'une simple formalité administrative pour faire passer des documents contractuels ?

Enfin pour me limiter à mes questions : Qu'a fait l'architecte pour préserver le bien de sa profession ? A-t-il respecté son code de devoir professionnel ? A-t-il contribué de sa part par des actions de mise en valeur de sa profession, solidairement au Conseil de l'Ordre des Architectes très fragile pour ne pas dire absent ces derniers temps, ridiculisé par une administration qui a pris la force par notre faiblesse ?

Mon souci à travers cette série de questions, n'a qu'un seul but : est celui d'éveiller mes confrères architectes, souvent dispersés par des contraintes multiples, plongés dans un rituel sans précédent, de s'arrêter un instant, et que chacun de nous lève sa tête pour renaître de ses cendre, et faire un bilan de sa carrière professionnelle, lui permettant de trouver les réponses à ces questions, dont les solutions résident dans leurs majorité à un véritable sacrifice et volonté de mettre de l'ordre dans nos rangs pleins de désordre et pouvoir avoir du pouvoir.

Tous les commentaires seront les bienvenus !
HAMZA CHERIF S.Med, Architecte