• C'est tout d'abord un architecte qui exerce sa profession, comme tous les autres confrères, dans les domaines de la conception, de la maîtrise d'œuvre, du conseil et des études. Son activité est régie par les lois qui réglementent la profession d'architecte.

• C'est de plus un spécialiste qualifié du patrimoine architectural et urbain.

• Il est titulaire d’un diplôme  de post graduation (magister et/ou doctorat) d’une université, d’une école d’architecture ou d’une grande école spécialisée dans les domaines du patrimoine, de l’histoire et de la conservation des sites et monuments historiques (ex : l’Ecole de Chaillot de Paris ou centre des hautes études de Chaillot, CEDHEC).

L’Architecte du Patrimoine a des activités qui sont celles de l'architecture, de l'urbanisme et de la création contemporaine comme tous leurs confrères généralistes. Mais sa culture et sa sensibilité particulière l’amènent à avoir une réflexion plus ancrée dans la réalité de l'histoire. Il œuvre dans la continuité du processus de création du cadre bâti qui se poursuit depuis des siècles. Son travail d'architecte est toujours appuyé sur une réflexion et une analyse historique et environnementale.

Y a-t-il des missions spécifiques pour l’Architecte du Patrimoine ?
Son domaine d'action privilégié est celui du patrimoine protégé au titre de la législation sur les monuments historiques :

• édifices inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques,
• sites classés ou inscrits,
• quartiers bénéficiant d'un plan de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PSMVSS,)
• abords des édifices protégés (rayon de protection des 500 mètres)
• etc.

Que ce soit pour des projets de restauration, de mise en valeur, de reconversion, de constructions neuves, de réhabilitation ou d'aménagements, dans tous les cas, l'Architecte du Patrimoine est reconnu comme particulièrement qualifié pour
Intervenir

• Il est, enfin, spécialement compétent pour toutes les missions touchant au patrimoine non protégé et le bâti ancien des villes et des zones rurales. Celui-ci a été construit avec des techniques anciennes et une culture que l’ Architecte du Patrimoine connait particulièrement. Il est sont donc à même d'intervenir avec pertinence et compétence sur cet héritage fragile et difficile.

Le domaine de la réhabilitation et de l'intervention contemporaine en milieu ancien est le domaine d'excellence de l'Architecte du Patrimoine.

L’Architecte du Patrimoine et l'enseignement du patrimoine
Les débouchés et formation dans le domaine de la réhabilitation, de la restauration et de la conservation du patrimoine architectural et urbain sont riches en la matière mais en même temps il est décrié une insuffisance notoire de l’enseignement patrimonial dans les écoles et instituts d’architecture.
Les jeunes diplômés des écoles d’architecture n’ont plus, sauf exceptions, ni la culture de l’histoire de leur art, ni la connaissance des techniques anciennes dont relèvent l’essentiel du bâti sur lequel ils seront appelés à intervenir.
L’enseignement du patrimoine n’est que trop souvent optionnel, facultatif et proposé en fin de cursus, alors qu’il devrait constituer le terreau de base de l’enseignement et de la culture architecturale enseignée dans les écoles.
L’Architecte du Patrimoine doit s’investir dans l’enseignement et contribuer au relèvement nécessaire du niveau de l’enseignement du patrimoine, c'est-à-dire de l’architecture, dans les écoles.

Le patrimoine c’est ce que l’on appelait encore "architecture" il n’y a pas si longtemps.
La chose est claire pour les français, ils ne font pas la distinction entre architecture et patrimoine. C’est ce que démontre une enquête réalisée en novembre 2002 :

Question 1 " Quels mots vous viennent à l’esprit quand on vous parle d’architecture "

• Réponse placée en tête : "Monuments et édifices anciens"
• Réponse classée dernière : "Bâtiments modernes".
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